Né en 1996 à Curral Comprido, dans l'État du Piauí, Santídio part vivre à l'âge de huit ans à São Paulo avec sa mère. La caractéristique la plus frappante de son travail réside dans l'utilisation de plusieurs matrices pour la composition d'une même œuvre, subvertissant la caractéristique de reproductibilité existant dans le langage de la gravure. Voulant approfondir ses connaissances du monde de l'art, il suit des cours gratuits d'histoire de l'art dispensés par le critique d'art et commissaire d'exposition Rodrigo Naves, lequel, enchanté par l'œuvre du jeune graveur, a signé le commissariat de sa première exposition personnelle, à la Galeria Estação, à São Paulo, en 2016. Depuis, il a participé à trois expositions personnelles et à des nombreuses autres collectives au Brésil, aux États-Unis et en France ("Nous les arbres", Fondation Cartier, 2019).
Estela Sokol utilise la couleur et la lumière comme éléments clés et combine des techniques de peinture telles que l'encaustique, le pigment, le spray et l'émail à des matériaux comme le béton, la cire d'abeille, la pierre, la paraffine, la mousse, l'acier, le laiton, bois, graphite, tissu, céramique et résine. Des changements de ton et des nuances diverses sont ainsi récurrents dans son travail, notamment dans ses peintures sur bâches plastiques qui juxtaposent des palettes industrielles transparentes et opaques. Parmi ses expositions personnelles: Museu da Taipa (Macao, Chine), Gallery 32 (Londres, Angleterre), Galerie Wuensch (Linz, Autriche), Palácio das Artes (Belo Horizonte, Brésil); Paço das Artes, Centro Universitário Maria Antônia et Centro Cultural São Paulo (São Paulo, Brésil).
Les gravures de Fabrício Lopez, réalisées sur de grands contreplaqués et planches, ont une échelle monumentale. Ce n'est pas une œuvre qui s'adresse uniquement aux yeux, mais à tout le corps et à l'espace qui l'entoure. Son processus artisanal de gravure et d'impression nécessite un effort corporel considérable. De grandes dalles de bois sont disposées au sol et l'artiste y plonge littéralement de tout son long dans chaque matrice. La manière dont Fabrício fixe les papiers imprimés directement sur le mur, assemblés en plusieurs parties et collés au pinceau, est analogue à celle des affiches populaires si récurrentes dans les grands centres urbains. Cependant, ses tirages s'éloignent des références à la culture de masse et aux publicités qui encouragent une consommation rapide. Au contraire, son travail nécessite un contact prolongé et attentif, car il est plein de subtilités et n'a rien d'immédiat et de jetable. Chacune de ses gravures sur bois présente plusieurs couches et superpositions de tons. Des couleurs émergent des images évanescentes, des icônes qui planent en arrière-plan et entre les plans, qui parfois remontent à la surface jusqu'au premier plan. C'est de la relation entre la surface de l'image et ses couches plus profondes que naît la complexité des tirages. (Extraits, Cauê Alves, "Fabricio Lopez: vínculo e abertura".)
L’œuvre de Jérémy Chabaud – né à Lille en 1971 – oscille entre microcosme et macrocosme, abstraction et figuration : entre rêverie fusionnelle et conscience de la séparation. Dessins et peintures, mais aussi petites sculptures, pliages, installations ou performances s’inscrivent en résonance avec une interrogation politique et poétique sur l’humain et la nature. La nature d’abord, qui le fascine et l’inspire. En 2010, lauréat d’une Résidence à la Fondation Josef et Anni Albers, Jeremy Chabaud part pour un séjour de deux mois dans les forêts du Connecticut. Il y réalisera 130 dessins, tous imprégnés de l’expérience d’isolation et de travail sur soi imposés par la vie dans les bois. L’humain ensuite – qui, avec son « fer artistique », l’intéresse aussi grandement. Très tôt – dès l’âge de 18 ans – Jeremy quête des activités de recherche individuelles ou collectives sur les questions artistiques. Son art s’entend ainsi souvent pluriel et sa pratique artistique mêle expression personnelle à la création de rassemblements, et la mise en liens d'univers épars qui en découlent.
"Tous mes tableaux se construisent sur des fonds abstraits, je tiens à cette étape de peinture pure. C’est par là que j’entre dans le travail et que j’investis l’espace. Puis, viendront des mois de réglages : aplats grands et larges alternant avec des touches plus serrées et plus denses. Quand ça fonctionne enfin et que je trouve mes accords, le tableau avance jusqu’à son point d’équilibre. Je suis incapable de préparer une image ou d’établir quoique ce soit qui figerait ma créativité. Je crois beaucoup au travail, au vertige du vide et de la remise en cause. Peindre est une façon de freiner le temps, du temps pour me connecter à ce que je ressens. Je réinterpréte beaucoup la nature, l’élément végétal me tient. J’y vois quelque chose de plus grand que l’homme, ce qui le précède et lui survivra, ce qui nous protège ou nous annule, une sorte d’immensité feuillue qui crée du lien, une gigantesque mémoire chlorophylle avec laquelle je compose et réinvente un monde où rêver."
Né en 1981, Jérôme Benitta vit et travaille à Paris. Diplômé de l’École nationale supérieure d’art de Rennes avec les félicitations du jury, il expose son travail à Paris et à São Paulo, où il a effectué plusieurs résidences [ Prix Piza, et au sein de l’Ateliê Fidalga - en 2015, 2017 et 2019]. La peinture est son médium principal. Il pratique également le dessin et la gravure. Il a publié différentes autoéditions en risographie et sérigraphie. À travers sa peinture Jérôme Benitta questionne les notions de paysage et de géologie. Il va chercher l’image finale de sa toile à travers les différentes nappes de peinture ou massifs de couleurs qui la recouvrent. Ses toiles en volume résistent par accident, glissement ou avalanche.